Estime de soi : ce lien intime qui façonne notre rapport au corps
Il y a des mots qui réparent. Des mots qui éclairent sans brusquer.
Christophe André en fait partie.
Dans ses écrits sur l’estime de soi, il nous rappelle que cette notion n’est ni une injonction à la confiance, ni un luxe réservé à àcelles qui “réussissent”. L’estime de soi, c’est un socle. Un lien intérieur. Une manière de se regarder, de se parler, de s’accompagner.
Et pour beaucoup de femmes, ce lien est abîmé.
Quand on traverse un trouble du comportement alimentaire, ce n’est pas seulement le rapport à la nourriture qui vacille. C’est tout un système de valeur personnelle qui s’effondre. Le corps devient un champ de bataille. Le miroir, un juge. Et chaque bouchée, un test de contrôle ou de culpabilité.
Christophe André écrit :
“L’estime de soi, c’est la conscience tranquille de sa valeur.”
Mais comment retrouver cette tranquillité quand le corps est vécu comme un ennemi ?
Quand les chiffres, les formes, les comparaisons prennent toute la place ?
Quand le regard des autres semble plus fort que le sien ?
La réponse ne tient pas en une méthode miracle. Elle tient dans un chemin.
Un chemin fait de petites réconciliations. De gestes choisis. De mots doux.
Un chemin où l’on apprend à se parler autrement :
“Je ne suis pas parfaite, mais je suis précieuse.”
“Mon corps mérite le respect, même quand je doute.”
“Je peux avancer, même lentement.”
L’estime de soi ne se décrète pas. Elle se cultive.
Elle pousse dans les silences, dans les rituels, dans les moments où l’on choisit de s’écouter plutôt que de se juger.